mardi 30 avril 2013

L'entêtement mondial à l'égard de la révolution bolivarienne

Difficile de faire changer l'avis de certains quant aux bienfaits attribués à la révolution bolivarienne.

L'un des arguments les plus surprenants que j'ai pu entendre de la bouche des sympathisants francophones, à propos de l'"œuvre d'Hugo Chavez" a été celui qui a fait de lui celui qui aurait "nationalisé l'industrie pétrolière" et "encouragé les programmes d'éducation pour tous".

Il est certain que la campagne de médiatisation financée par l'Etat vénézuélien depuis 2002 soit en grande partie responsable de la formation de cette opinion.

Je me suis permis de sous-titrer le documentaire ci-dessous, m'inspirant du titre des livres de culture générale pour les nuls, afin de sensibiliser le public francophone par l'image à l'histoire politique et pétrolière du Venezuela de 1935 à nos jours :





Sur ce même blog, vous trouverez d'autres publications avec d'autres extraits d'archives audiovisuelles vénézuéliennes correspondant à la période 1914 à 1934.

vendredi 26 avril 2013

About the audit

The Venezuelan opposition candidate Henrique Capriles Radonski, spoke yesterday evening and Wednesday evening on TV. On both occasions Nicolas Maduro, the man entrusted with the power to govern on April 19th, interrupted him by nationally broadcasting a speech. 
Capriles is contesting the results of April 14th presidential elections by presenting evidence of electoral irregularities, violence, and intimidations on polling stations. He said he received important evidence and submitted a synthesis of complaints registered at the “Centro de Denuncia Popular” (Denunciation Popular Center): witness statements, photos and videos. As we can see on the following link:


He took the opportunity to thank all brave citizens who had the courage to shoot and film such irregularities. He also denounced votes casted by deceased individuals whose families sent their death certificates to the "Comando Simon Bolivar" and the Unity Democratic Table (main opposition organizations). 
Capriles declared that his team had collected all this evidence in order to contest the electoral process after the CNE (Electoral National Council) refused to audit it. He remarked he could probably spend the entire evening showing enough evidence to demands an audit from the CNE. He noted he didn’t contest the results he and his team obtained last April 14th. However, he pointed out the results obtained by Nicolas Maduro were a sham. 
Afterwards, Capriles explained what does an audit consist of? He emphasized that counting the ballots and comparing them against the scrutiny certificate is not enough to clear up irregularities within the electoral process. He observed that only one polling tool allowed them to verify the customization of votes: the voting notebook. Indeed, all electors signed and registered their fingerprint on the voting notebook. Without a doubt the voting notebook is the most important constancy of the voting act.
The following link presents Capriles 25th April interview :

mercredi 24 avril 2013

Crise politique au Venezuela et la reapparition de la stratégie de la manipulation médiatique


De même qu'en 2002 ou en 2004 se dessine à nouveau un scénario dominé par la manipulation médiatique au Venezuela. De même qu'à cette époque-là les Vénézuéliens, auparavant méconnus des médias du monde entier, s'interrogent sur leur avenir. Quelque soit l'issue de cette crise une chose est certaine : les compagnies pétrolières seront gagnantes. Ce n'est pas un secret pour personne que ces mêmes compagnies ont toujours profité les premières des régimes politiques de type dictatorial et se sont arrangé pour avoir les yeux fermés devant les totalitarismes et les chefs d'Etat militaires et autoritaires. 


Après 14 années de chavisme les Vénézuéliens demandaient un changement et les irrégularités dénoncées aux dernières élections laissent croire que l'argument auparavant employé à propos d'une grande majorité à faveur de la "révolution bolivarienne" n'est plus d'actualité. Mais le refus du gouvernement investi de ses pleins pouvoirs le vendredi 19 avril 2013 à accepter l'audit des élections ; la répression exercée par la Garde Nationale bolivarienne à l'encontre des citoyens vénézuéliens sous-prétexte d'avoir incité par leurs manifestations à des actes de violence, alors qu'ils protestaient seulement munis d'une cuillère et d'une casserole; ainsi que le resurgissement de la thèse d'un nouveau coup d'Etat organisé par la "droite vénézuélienne" et par les Etats-Unis, nous invitent à croire qu'on assiste au bluff le plus grand de l'histoire politique du Venezuela. On voit peu de solutions comme issue à cette crise : ou bien le nouveau gouvernement militaire et dépourvu de légitimité prend le dessus et radicalise encore plus son action répressive.On a vu apparaître un page facebook de dénonciation des traîtres à la patrie. La page a été récemment clôturée mais voici à quoi elle ressemblait : 


Par ailleurs, le Ministre du Logement, Ricardo Molina, menace l'une de ses employées d'avoir posté sur son tweeter "que vive le cancer!" et déclare publiquement qu'il s'en fou des lois du travail et condamne les employés de son institution se situant "sur le trottoir" d'en face - c'est-à-dire, ceux qui seraient enclins à adhérer à l'opposition -, les menaçant de licenciement : 



Dans n'importe quel pays de l'Europe occidentale, ce genre d'attitudes auraient scandalisé la communauté internationale. Pour un pays du tiers-monde comme le Venezuela, en revanche, cela semble tout à fait normal. Cette attitude soulève de nombreuses interrogations.

En tant que spécialiste de l'histoire politique et culturelle de mon pays et de ses relations avec la France, je m'interroge beaucoup sur l'attitude de la communauté internationale et sur l'attitude des militants de l'extrême gauche en France et en Amérique Latine, sympathisants du régime instauré par Hugo Chavez, leader de la révolution bolivarienne. Comme je l'ai fait remarquer dans mon article "la clasecita de historia que nos dieron el dìa de ayer" publié ci-dessous en langue espagnole, la méconnaissance profonde des faits historiques et de la stabilisation du système démocratique vénézuélien produite entre 1947 et 1962 est flagrante. 

Depuis beaucoup trop longtemps déjà (presque 14 années maintenant), on entend parler sans cesse d'Hugo Chavez comme s'il s'agissait du véritable chef d'orchestre des réformes sociales, culturelles et économique du Venezuela au profit de sa population et des plus démunies. On oubli que le Venezuela a ouvert ses portes, tout le long du XXème siècle à de nombreux immigrants, toutes origines confondues (Antillais, Colombiens, Argentins, Chiliens, Brésiliens, Boliviens, Équatoriens, Syriens, Portugais, Espagnols, Français, Allemands, anciens Yougoslaves, Croates, Roumains...) au moment où leurs pays traversaient les crises politiques et économiques les plus profondes; et que ces gens ont prospéré et évolué au Venezuela.

J'entends avec peine et horreur parler des programmes de santé, d'éducation et d’alphabétisation comme si cela avait été l'oeuvre et l'invention de la révolution bolivarienne. Il en va de même pour la nationalisation du pétrole. On omet de dire que le décret d'instruction publique, gratuite et obligatoire existe au Venezuela depuis 1872; que la réforme universitaire pour faire de l'éducation un service social gratuit assuré par l'Etat et assurant d'autres modifications importantes pour l'éducation primaire et secondaire, est l'oeuvre d'une proposition de loi introduite en 1936 par Arturo Uslar Pietri (1906-2001) qui donnera lieu à la Loi d'Education approuvée par le Congrès National au mois de juillet 1940 ; que de nombreuses écoles et lycées sont l'oeuvre des politiques publiques mises en vigueur depuis 1960 ; que les véritables réformateurs d'une politique pétrolière pour les vénézuéliens s'appellent Juan Pablo Pérez Alfonzo (1903-1979) et Ròmulo Betancourt (1908-1981) et que les nationalisations eurent lieu en 1974 pour l'industrie du fer, et en 1976 pour l'industrie pétrolière, durant le premier mandat de Carlos Andrés Pérez (1922-2010). Pourquoi des faits aussi importants sont dissimulés ou bien dévalorisés, sous couvert des persécutions ordonnées contre les communistes dans les années 1960 et mises en pratique par la DIJEPL alors que le monde entier se trouvait dans un contexte de guerre froide et que les militants du Parti Communiste Vénézuélien ont procédé au sabotage de plusieurs raffineries ? Par ailleurs, pourquoi est-ce qu'on oubli de souligner que durant le premier gouvernement de Rafael Caldera (1916-2009) l'Etat a procédé à la pacification du pays en intégrant dans la scène politique les anciens membres et dirigeants des guerrillas d'extrême gauche, ou bien en leur assignant des ambassades ?

Dans les ouvrages de relations internationales, je lis avec stupeur les analyses qui parlent de l'échec du processus de démocratisation dans tous les pays de l'Amérique latine au siècle dernier. Et je ne peux pas m'empêcher de me questionner afin d'essayer de comprendre à qui profite en réalité tout ce mécanisme de manipulation de l'information historique et politique ?

Ce qui est certain c'est que le Venezuela se trouve à la porte d'un collapse économique et social et que le refus du gouvernement révolutionnaire et bolivarien à dialoguer ne fait qu'aggraver une situation gangrené par le déficit interne et la dette extérieure, la possible faillite de l'industrie pétrolière et du fer, l'inflation, le clientélisme, l'anéantissement total du secteur privé et de la production alimentaire pour le ravitaillement intérieur ; le tout,   débouchant sur un libéralisme d'Etat et une corruption généralisée des institutions et des hauts fonctionnaires.

Dans le même temps, en diabolisant l'ancien régime appelé par je ne sais quel arbitraire scientifique et constitutionnel, IVème République - alors que notre histoire constitutionnelle répertorie plus de 13 Constitutions nationales -; on oublie de signaler que le gouvernement vénézuélien d'avant Chavez a toujours été solidaire des mouvements d'indépendance des petites puissances. Rien que pour citer un exemple, il a été le seul pays de l'Amérique latine a avoir assumé une position contraire à celle des autres pays de la région et des Etats-Unis, au sein des Nations Unies, vis-à-vis de la question algérienne au début des années 1950. Elle a toujours assumé une position critique et adverse aux Etats assumant des régimes dictatoriaux et répressifs des droits civiques et des droits de l'homme. 

Maintes fois on a critiqué le pacte de Punto Fijo signé en 1958 par les partis politiques vénézuéliens (Action Démocratique, Copei et Union Républicaine), dont le but était celui d'assurer la stabilité du régime démocratique.

Néanmoins, puisque le but de cette analyse n'est pas celui d'assumer une position qui consisterait à venter le passé et nier les erreurs commises par les anciens partis politiques et les exclusions sociales. Loin de moi l'intention de dessiner un contexte politique parfait et dépourvu de problèmes. Mais avant d'avoir à répondre à des jugements de valeur j'aimerais qu'on se pose la question de savoir quel régime politique du monde est parfait. Même dans les sociétés des pays dits développés il existe des exclusions et de la pauvreté. Toutefois, il me paraît exagéré de parler d'un seuil de pauvreté de 80% à l'arrivée de Chavez et très douteuse l'affirmation selon laquelle le leader de la révolution bolivarienne aurait réussi son pari de résoudre le problème de l'extrême pauvreté. On ne fait aucune distinction entre le niveau de vie des Vénézuéliens selon les régions et les villes et on se contente de simplifier le seuil de pauvreté pour l'année 1998, de même que l'on se contente aujourd'hui d'affirmer le chiffre officiel suivant lequel le Venezuela serait le pays de l'Amérique latine a avoir atteint le plus degré de "développement humain". D'ailleurs, qu'est-ce que cela veut dire "développement humain.

Il est d'autant plus difficile de parler objectivement de la situation économique et sociale du Venezuela que depuis 2004 il est extrêmement difficile d'accéder à des chiffres autres que ceux donnés par les organismes officiels, de toute évidence obtenus à partir de statistiques maquillées, car il suffit de se rendre sur place et de faire un véritable travail de terrain, en solo, dépourvu de quelconque "guide" révolutionnaire et habillé en t-shirt rouge pour appréhender la réalité de la situation. Moi-même, j'ai réalisé un travail d'enquête dans la ville de Mérida pour la période 2000-2007, ayant trouvé que le seuil d'emploi précaire dans le secteur informel de l'économie était largement supérieur à celui des gens bénéficiant d'un emploi dans le secteur formel et des bénéfices assurés par l'ancienne loi du travail.

Par ailleurs, je ne sais trop par quel artifice on condamne comme issue d'une manipulation de la droite et de "la bourgeoisie vénézuélienne" - concept par ailleurs d'une complexité extrême -, le mécontentement d'une population déçue par 14 années où l'on a vu incroyablement s'accroître les chiffres de la violence. Une violence qui va bien au-delà des menaces à l'intégrité physique et à la vie par des armes à feu, mais encore se déroule quotidiennement dans les institutions et dans les médias. Et il n'est pas exagéré de situer l'origine de ces violences le 4 février 1992, jour durant lequel a eu lieu le coup d'Etat d'une partie des forces armées vénézuéliennes contre le gouvernement de Carlos Andres Pérez, lors de son deuxième mandat.

On a à de nombreuses fois souligné et répété la participation de Chavez à ce coup d'Etat, et la progressive ascension de sa popularité jusqu'à son arrivée à la tête de l'Etat en 1998. Il n'y a pas besoin d'être trop futé pour comprendre que dans un Etat où, soit disons, les inégalités et la domination d'une petite bourgeoisie étaient les maîtres, jamais un ancien militaire d'humble origine sociale et ayant participé à un coup d'Etat n'aurait pu être élu démocratiquement et n'aurait pu arriver à la tête de l’exécutif vénézuélien par le biais des élections populaires.

De même, quelque chose qu'ont du mal à comprendre les Européens c'est que les Vénézuéliens n'ont jamais voulu d'un castro-communisme et que, d'ailleurs, s'ils ont accordé un vote de confiance à Hugo Chavez en 1998, c'est parce qu'il leur a sans cesse promis qu'il n'instaurerait jamais au Venezuela un régime comme le cubain. Beaucoup ne connaissent que la version officielle du fameux coup d'Etat de 2002, orchestré soit disons par la CIA, et durant lequel le leader politique serait revenu au pouvoir trois jours après son emprisonnement avec le soutien du peuple vénézuélien. Ils ne savent pas qu'à cette date, Chavez et son équipe avaient déjà gouverné pendant 4 ans et aucune réforme profonde, à part la Constitution, n'avait été faite. Beaucoup ne savent pas que cet événement a permis au leader politique d'épurer ses rangs et d'intensifier des réformes de type castro-communiste, chose avec laquelle une grande partie de la population - pour ne pas dire plus de la moitié - n'était pas d'accord ou ne connaissait tout simplement les effets. Certes il y a eu un référendum politique en 2004 mais déjà à cette époque on a dénoncé la fraude sans être écoutés par la communauté internationale. Il faut savoir que ce référendum a donné lieu à la violation et à la répressions des droits les plus élémentaires, comme le droit du travail. En effet, à l'époque, un député du chavisme, aujourd'hui décédé, Luis Tascòn Gutierrez (1968-2010) avait élaboré une liste des signataires ayant sollicité le référendum présidentiel qui a parcouru tous les systèmes d'informatique nationaux. Il suffisait donc de taper le numéro d'identité d'une personne pour savoir si elle était "amie" ou "ennemie" du régime. C'est ainsi que beaucoup de professionnels vénézuéliens - médecins, ingénieurs, avocats - se sont retrouvés à la porte des institutions de l'état; de PDVSA, l'industrie pétrolière vénézuélienne, et de la fonction publique.

Par ailleurs, les nouvelles "missions socialistes" ne faisaient que reprendre les anciens programmes sociaux des "adecos" - militants du parti action démocratique - et des "copeyanos" - militants du parti Copei -. Avec l'appui des médecins cubains on a ouvert grand nombre de dispensaires médicaux et des établissements des soins préventifs - mission barrio adentro-. Beaucoup d'analystes internationaux se sont contenté de venter les bienfaits de ces missions sans faire attention à un phénomène parallèle œuvrant pour l'approfondissement de la polarisation et pour l'aggravation de la crise politique et sociale. Tout en renforçant la coopération avec Cuba et en renforçant les missions, le gouvernement bolivarien a multiplié les institutions parallèles et les postes de la fonction publique, en posant aux Vénézuélien, désireux de participer à ces programmes - aussi bien comme bénéficiaires que comme facilitateurs - la condition sine qua non de devoir militer au Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) et, par là, en s'assurant la fidélité d'un certain nombre d'électeurs. Difficile de comprendre comment des chercheurs et des spécialistes du monde entier ont ainsi pu venter la solidité de la démocratie vénézuélienne.

Peut-être la seule réforme d'ampleur réalisée au bénéfice de tous les Vénézuéliens a été celle de la pension de retraite promise aux travailleurs inscrits à l'Institut de Seguros Sociales, par la loi de 2002, avec tous les bémols que celle-ci a comporté, comme le délai de trois ans pour formaliser l'inscription des travailleurs, les faux dossiers et l’en-grossissement du nombre des bénéficiaires. Une réforme politique dont Chavez aurait eu du mal à s'en passer s'il voulait assurer sa réélection en 2006 !

Dans ce contexte chaotique, beaucoup de Vénézuéliens nous interrogeons sur notre avenir tandis que le monde entier sait que nous possédons les plus importantes réserves pétrolières au niveau mondial. Surtout, nous nous posons la question suivante : qui tire les ficelles de ce cirque méatico-politique et dans quelle fin ? 

Il fait aussi souligner que les Vénézuéliens qui s'opposent aux actions répressives et autoritaires du gouvernement et de la "révolution", et qui sont encore au pays se trouvent dans un tel état de menace et de discrédit permanent de leur personne, que l'on perçoit facilement qu'ils préfèrent s'auto-censurer afin d'éviter de nouvelles violences et de nouvelles agressions.

Quelques faits divers :

Le mercredi 17 avril 2013, le gouvernement révolutionnaire accusa l'opposition vénézuélienne d'avoir endommagé et brûlé différents Centres d'assistance intégrale de santé (CDI). L'information aurait été démentie deux jours après par la MUD (Table d'unité démocratique) et par le Commando Simon Bolivar - principaux organismes de l'opposition - ainsi que par l'ONG PROVEA - Organisme défenseur de la protection des droits de l'homme. Les institutions officielles vénézuéliennes ripostent tout de suite après en argumentant qu'ils auraient procédé à la reconstruction miraculeuse de ces Centres. Cette information choque et indigne encore plus les Vénézuéliens mécontents par une situation accentuée de crise économique, sociale, politique et d'insécurité où la finition des travaux publics promis par le gouvernement bolivarien a été dans beaucoup des cas retardée : 11 années pour finir le tramway de Mérida ainsi que d'autres réseaux de transports en commun; un hôpital du deuxième pôle urbain de l'Etat de Mérida, El Vigia, encore en chantier; il en va de même pour la Mission Vivienda et les écoles bolivariennes. 




La defensora del Pueblo Gabriela Ramirez accusa l'opposition d'avoir attaqué les CDI de Barinas et PROVEA d'avoir donné de fausses informations :


Elle prétend que le CDI de Barinas a souffert des dégâts d'incendi à 90%. Or, elle ne s'appuie sur aucune vidéo ou ou image. Dans le même temps circule une vidéo sur youtube où l'on voit plusieurs personnes à moto et habillées en rouge, mettre le feu à un CDI de Barinas. La defensora del Pueblo prétend que les CDI auraient été reconstruits par le gouvernement en deux jours. Elle précise que le rapport de PROVEA est infondé car il a été fait sur la base d'une révision hémérographique numérisée. Il faut savoir que depuis 2006 aucun chercheur ou journaliste indépendant n'a accès à des sources de première main ou à des données statistiques.



Or, dans cette situation de grande confusion, les dégâts provoqués au Centre d'assistance de santé de l'Université des Andes passe malheureusement inaperçu. 

Le jour des événements Radio Mundial Los Andes, une radio sympathisante du "chavisme" publia une vidéo sur youtube intitulée : "des hordes de l'opposition détruisent CAMIULA et le Collège des Médecins" :



Or, la vidéo filmée depuis les installations de Radio Mundial Los Andes montre des jeunes courant sur le toit du Collège des Médecins qui balancent des pierres, se gardent de bien cibler un jeune habillé avec un tshirt jaune, caractéristique du parti Primero Justicia - parti de l'opposition où Henrique Capriles initia sa carrière politique - tandis que dans le même temps circulent de vidéo et des images dénonçant des infiltrés dans les rangs de l'opposition : 


Dans le même temps une autre information circulant sur le net affirme que cette personne a été arrêtait et qu'il s'agissait d'un flingueur de Primer Justicia qui avait agressé des sympathisants du Parti Socialiste Uni Vénézuélien (PSUV) : http://www.noticierodigital.com/forum/viewtopic.php?t=898862.  Or, l'image que nous voyons ci-dessus parle d'elle-même. Les jeunes qui l'entourent ne semblent pas adopter une attitude de frayeur ou d'angoisse, caractéristique des personnes dont leur vie est menacée par une arme à feu.

Le même jour (16 avril 2013) des jeunes publient une vidéo où on les voit traversant la rivière Albarregas (rivière traversant toute la ville) et escaladant. Ils accusent la Garde Nationale Bolivarienne, la police et les TUPAMARO - groupes des guérrillas urbaines financés avec l'argent public - de les avoir attaqué au moment où ils protestaient pacifiquement devant le Centre National Electoral de Mérida, situé à seulement quelques mètres de CAMIULA, contre la fraude électorale :


Le 19 avril 2013, a commencé à circuler une vidéo réalisé par un amateur depuis sa résidence personnelle et sur laquelle on observe des militants de la révolution attaquer l'établissement de santé sans que les forces de l'ordre interviennent :

Voici une vidéo réalisée par ULA TV rapportant les faits et sous-titrée en Français par mes soins : 


Il faut souligner que depuis 2005 les Universités du Venezuela et tout particulièrement l'Université des Andes et l'Université Centrale de Caracas ont été la cible de différents attaques encouragés par des groupes armés ou guerrillas urbaines connues sous le nom de TUPAMARO et financées avec l'argent public. De même, il est important de remarquer que l'Etat vénézuélien a considérablement réduit les ressources financières adressées à ces deux universités et nécessaires pour un fonctionnement optimal de ces deux alma mater reconnues par leur excellence et par la qualité de leur enseignement dans toute l'Amérique Latine.

Juste avant les élections du 14 avril 2013 plusieurs images de l'UCV ont circulé dans les réseaux sociaux dénonçant les actes de vandalisme dont les installations avaient fait l'objet : 


Bien avant, en décembre 2010 alors que l'Université des Andes fêtait la donation d'un piano à queue par l'Ambassade du Japon, ainsi que la rénovation du théâtre le plus ancien de la ville et l'un des plus anciens du pays, le théâtre César Rengifo où tous les lundis a lieu un ciné-club à moins d'un centime d'euro au bénéfice de toute la communauté, plusieurs étudiants radicalisés ont profité de l'occasion pour saboter l'acte protocolaire et pour diffamer et porter des fausses accusations de corruption contre le recteur de l'Université, M. Mario Bonucci. En 2009, les mêmes groupes extrémistes avaient poussé étudiants et ouvriers à manifester violemment contre les autorités en manipulant leur opinion sur le traitement des ouvriers et en passant outre le fait de la réduction de ressources financières de l'Université. Ont été mêlés à ces manifestations deux étudiants français venus au Venezuela à travers l'accord bilatéral de coopération culturelle et scientifique signé entre l'Université des Andes et l'Université Lyon 2. L'un d'entre eux continue à participer des actions développées par les groupes activistes et violents de la révolution bolivarienne à Mérida et à Caracas.

D'autres vidéos ont circulé et d'autres dénonciations ont eu lieu, notamment à Barquisimeto, où des jeunes auraient été arrêtés et torturés par la Garde Nationale Bolivarienne :

https://www.youtube.com/watch?v=5GMmcNmN1qE

La vidéo ci-dessous, sous-titrée en anglais- a été publiée le 21 avril 2013 sur la chaîne youtube de Jp Martin. C'est un bon travail de compilation des derniers événements politiques au Venezuela :


Les Vénézuéliens en France exigent la vérification de leurs votes - Extrait de l'émission à la radio RFI le 23/04/2013


Les députés de l'opposition vénézuélienne ont été reçus plus d'une heure par le Député Jean Patrick GILLE (PS) vice président du groupe d'amitié France Venezuela, malgré un agenda très chargé du parlement ce jour.
Puis échange avec le Secrétariat des affaires internationales du PS a Solférino

(INFORMATION TRANSMISE PAR M. ORTS)

Extrait RFI
Venezuela: l'opposition en Europe pour dénoncer les dérives du pouvoir

La transition vers l’après Chavez reste difficile au Venezuela. L'opposition ne reconnaît pas les résultats du scrutin qui, selon le Conseil électoral, ont déclaré vainqueur le dauphin du Comandante, Nicolas Maduro, avec un différentiel de quelque 260 000 voix. Les dirigeants de cette opposition ont donc décidé d’envoyer une délégation en tournée en Europe, pour alerter l'opinion publique et les dirigeants sur les dérives autoritaristes des chavistes au pouvoir.

Composé de trois représentants, cette équipe était ce mardi matin au ministère français des Affaires étrangères, à Assemblée nationale, et au Siège du Parti Socialiste à Paris.
Pour Edmundo Gonzalez, en charge des relations internationales pour la Table de l'unité démocratique, c'est la démocratie vénézuélienne qui est en péril.

« On veut attirer l’attention de la communauté internationale sur ce qui se passe à Caracas, explique cet ancien ambassadeur du Venezuela en Argentine et en Algérie. La démocratie vénézuélienne est malade. Quand vous voyez le président de l’Assemblée nationale qui coupe le droit de parole aux députés uniquement parce qu’ils sont de l’opposition, les agressions commises il y a quatre jours contre les députés de l’opposition, cette campagne de persécution contre les opposants politiques… La pression internationale a eu un effet important sur le gouvernement qui a dû accepter le recomptage des votes. Mais cette pression ne doit pas s’arrêter à l’élection ».

La délégation s'est rendue en Espagne puis en France, avant de se rendre à Bruxelles ce mercredi, pour finir en Allemagne. Un voyage pour alerter alors que le processus de vérification de 12 000 urnes accordé par le Conseil électoral n'a toujours pas commencé.

Reçus plus d'une heure par le Député Jean Patrick GILLE (PS) vice président du groupe d'amitié France Vénézuela, malgré un agenda très chargé du parlement ce jour.

Le mardi 16 avril 2013 : rassemblement au monument de la paix, au Champ de Mars, à Paris :


Le rassemblement a été complètement pacifique. Les responsables de la MUD se sont présenté et ont participé les assistants de leurs actions. Ils ont précisé notamment que toute manifestation avait fait l'objet, au préalable d'une demande de permission auprès des autorités municipales de la ville de Paris :

Le rassemblement suivant a eu lieu hier, mardi 23 mars 2013, sur le parvis de Trocadero :

samedi 20 avril 2013

La clasecita de historia que trataron de darnos el dìa de ayer...

http://www.elchiguirebipolar.net/19-04-2012/venezuela-celebra-fragilidad-de-opinion-publica-manipulada-en-1810-por-el-padre-madariaga/

El encontrarme recorriendo la web con este àrticulo de opiniòn de quizàs el ùnico medio de informaciòn veraz y objetiva que nos queda - los venezolanos sabràn que lo digo en sentido figurado -; me da pie para compartir con ustedes las conclusiònes a las que llegué luego de un diàlogo que tuve con un amigo sobre las nuevas clasecitas de historia que nos da nuestro gobierno bolivariano y revolucionario...

Para pocos latinoamericanos intelectuales y estudiosos de las ciencias sociales y humanas es un secreto el hecho la forma en que se ha manipulado y utilizado la "historia patria" con fines de legitimar un régimen polìtico. François-Xavier Guerra, historiador hispano-francés es uno de los primeros a reflexionar sobre el tema de la construcciòn de la nacionalidad en América Hispana.

Es increìble que un gobierno que se dice humanista y que promete el engrandecimiento de Venezuela cuente con tan pobres herramientas de ideologizaciòn. En el pasado hubo intelectuales, adeptos a los que creìamos suerados regimenes de gobierno de corte autoritario y dictatorial, quizàs un poco màs preocupados por una producciòn de mayor calidad pero lo que tiene lugar hoy dia es simplemente escandoloso.

Muchos ciudadanos de otros paìses admiran el logro de Hugo Chàvez de haber hecho que la poblaciòn de Venezuela se interesara por su historia y se implicara en la vida polìtica. Fue un logro en realidad? Es esta una cuestiòn bastante discutible. Conformémonos con traer a colaciòn la imàgen de las tan criticadas industrias norteamericanas de entertaintment y de sueños : Hollywood y Disney. Hollywood, la industria del cine norteamericano dio en el clavo al crear mecanismos de influencia cultural a gran escala. Mucho se le criticò haber cambiado obras maestras de la literatura en lamentables largometrajes de dos horas en los que el pùblico tergiversa el espìritu de la producciòn cultural original y su mensaje. Lo mismo con la historia.

Ciertamente Hugo Chavez y Venezolana de Televisiòn no contaban con la tecnologìa y los productores de sueños necesarios para llevar al pueblo de Venezuela la imagen de una historia patria de ensueños. Lo que sì en cambio lograron, fue difundir una historia recortada, desprovista de todo sentido crìtico y desacreditadora de nuestros primeros intelectuales y hombres de letras. Sòlo logro recordar en estos momentos la figura de Caracciolo Parra Perez y de su legado, y no logro entender còmo habiendo sido embajador en Francia a finales de los años 40 y objeto de diversas publicaciones en idioma francés lograse pasar desapercibido cuando la Sra. Carmen Bohorquez de Moràn publica su tesis Francisco de Miranda, Précurseur des Indépendances de l'Amérique latine, con la cual la Universidad de Paris III Sorbonne Nouvelle le confiere el tìtulo de Doctor. Ningùn crédito a Parra Perez en la pàgina web de los archivos del genéralisimo Colombeia, siendo este ùltimo quien los recupera en la década de los 20 y los repatria desde Inglaterra !

Es asì, pues, como ciertamente asistimos a una reconstrucciòn de una "historia patria", en la cual se borran ciertos capìtulos, se reescriben ciertos pasajes y se realzan otros. Todo lo cual forma parte de un proceso bastante bien orquestado y encaminado hacia la ideologizaciòn.

Otros tantos han aplaudido la publicaciòn en lìnea de un buen nùmero de obras de la colecciòn Biblioteca Ayacucho. Nada raro para nuestra época. No es el primer ni el ùltimo esfuerzo realizado en pro de la difusiòn de la cultura sirviéndonos de herramientas numéricas. La biblioteca Gallica en Francia es un ejemplo de ello. Sin embargo, basta echarle un vistaso al catàlogo para darnos cuenta de que la selecciòn de obras ha sido minusciosamente establecida. Ninguna polìtica cultural es obra del azar ! Desde mi punto de vista la finalidad primordial es exaltar lo patrio. Ahora bien, a pesar de la relativa variedad de las obras puestas en lìnea basta con hacer un clic en el link Los màs descargados para darnos cuenta de que el primero de ellos es Doctrina del Libertador. Unicamente la palabra Doctrina deberìa ya, por sì misma, alarmarnos.

En los mìtines polìticos, en las calles, basta con preguntarle a una persona adepta al gobierno bolivariano y revolucionario por qué està con la revoluciòn que de seguida se manda una clase de historia que va desde los espejitos con los que los conquistadores compraron a los indios hasta el cuartel general en el que la corona española nos transformò en 1777. De allì, surge la alusiòn a algo que para cualquier neòfito equivaldrìa a un milagro griego : la Ilustraciòn ! La independencia y la revoluciòn francesa en Europa. Un todo en el que se confunden ideas filosòficas que se acreditan ùnicamente a los franceses, crisis polìticas, separaciòn entre la Iglesia y el Estado y el progreso introducido por Napoleòn, el cual lamentablemente frenaron los ingleses en Waterloo. Y Cromwell y su revoluciòn parlamentaria?, y Thomas Hobbes y John Lock?, y el Tsar Alexandre III?, y la expediciòn de Napoleòn a Rusia? y qué va de Miranda? y el origen social de Bolìvar? y en qué momento es que aparecen Marx, el reporte Beveridge y los derechos sociales en toda esta sopa de minestrone?. Pues hemos de explicar a quienes no son venezolanos que de los españoles los nuevos porta-voces de la historia patria dan un salto impresionante hasta los gringos. Poco hablan de Juan Vicente Gòmez o de Pérez Jiménez. Paradòjicamente le endilgan a los adecos el haber entregado el petròleo venezolano a los Estados Unidos, y olvidan que no sòlo la Caribean Company explotaba el petròleo venezolano. Cuando se les menciona a Ròmulo Betancourt lo ùnico que saben responder es que fue él quien mando a perseguir y a matar a los comunistas. De Perez Alfonso algunos conoceran la existencia pero por lo que he podido percibir muchos se lo figuran como algo similar a un canciller enviado al Medio Oriente para conformar la OPEP.


Se lamentan y se quejan de que somos un paìs sin cultura o con una cultura impuesta. Y Aristides Rojas, Fermin Toro, Tulio Febres Cordero, Caracciolo Parra Pérez, Herrera Luque, Rafael Hernàndez Heres, Inés Quintero, Germàn Carrera Damas, Manuel Caballero, Elias Pino Iturrieta... ellos también deben pasar desapercibidos, deben ser excluìdos so pretexto de ser intelectuales de la "derecha" inclusive de facistas?

Ocurre que hay una selecciòn descarada de los actores autorizados a formar parte de nuestro nuevo acervo cultural, intelectual, històrico y polìtico. Còmo defender una reivindicaciòn, una existencia propia partiendo de la premisa de que somos un pueblo sin cultura? Lo cual es lo mismo que decir que carecemos de idioma, de tradiciones, de creencias, de sentimiento. Decir que todo nos ha sido impuesto revela aùn la profunda condiciòn de vasallaje a la que poco a poco han sido sometidos millones de jòvenes venezolanos que crecieron viendo el Alò Presidente y asistiendo a las clases de "historia patria" de nuestro fìsicamente ya desaparecido, comandante-presidente, Hugo Chàvez Frias.

Una historia patria que desde siempre ha narrado la historia de super-héroes obviando el objeto principal de esta disciplina : la problematizaciòn de un determinado aspecto del pasado.

El ùnico argumento històrico que valdrìa la pena resaltar y validar de sus charlas y exposiciones es que muchos de "los guerreros" venezolanos ciertamente enrolaron en sus filas a una tropa de mercenarios y de vendidos. Boves los convenciò de defender a España prometiéndoles tierras porque estaba ardido contra los mantuanos. Un cronista, no recuerdo ahora cuàl, creo que es el mismo Aristides Rojas, relata que el negro primero dejò a Boves para irse con Pàez porque el uniforme de los patriotas era de colores màs brillantes y màs bonito.

Por qué no preguntarse si la historia que con tanto orgullo relatan sobre el cabito - Cipriano Castro - es tan fantàstica como la pintan, porque es un hecho que Venezuela acumulò deudas desde la Independencia hasta 1913. Si bien es cierto que las grandes potencias europeas y posteriormente, los yankis - gringos y demàs adjetivos despectivos que estas personas utilizan para referirse a los grandes capitalistas estado-unidenses han saqueado el suelo de la América Latina y que "hasta el excremento de los pàjaros se lo llevaron" - como dirìa Galeano -, no es menos cierto que desde la Independencia hasta nuestros dìas la gran mayorìa de nuestros gobernantes y de nuestros altos funcionario no han hecho màs que darse vida de reyes con las riquezas de nuestro suelo, contraer préstamos y endeudar aùn màs a nuestros paìses; y el gobierno bolivariano y revolucionario de Venezuela no es ninguna excepciòn. En el dìa de ayer nos dieron amplias muestras de que lo que està de por medio de la crisis polìtica que hoy se vive en nuestro paìs no son los intereses del pueblo sino los de ellos.

Importando poco que me cataloguen de anti-patriòtica me atreverìa a decir, nuestros héroes de la Independencia, los primeros. Era muy bonito quizàs pasearse por toda europa, por Inglaterra y EEUU proclamando que nosotros también teniamos derecho a ser libres, a progresar como Repùblicas y, para lograrlo, pedir dinero prestado cuando ya sus fortunas personales no eran suficientes para comprar armas de guerra y uniformes... haciendo al mismo tiempo grandes negocios con los banqueros e inversionistas. Algo que se parece mucho a lo que estamos viviendo el dìa de hoy. Por eso serà que las malas lenguas dicen que la historia se repite y que estamos malditos?

Lo màs absurdo de estas discusiones sin fin y sin sentido es que ya està màs que comprobado que el Estado Naciòn no existe. Ràpido reconocieron los gobiernos de grandes potencias a Maduro como Presidente, pues poco pueden hacer frente a los siempre dueños del mundo : los grandes inversionistas. 

Mientras la mitad de los venezolanos continùan esperando a que se materialice el socialismo del siglo XXI prometido por Chàvez, la economia venezolana se queda estancada y nadie sabe, ni nadie sabrà qué destino se le dan a nuestras tierras entregadas en concesiòn - alguien se ha preguntado ya si estamos libres de transgénicos ? por no citar sino el màs vanal de los ejemplos. Ni hablar de la tala y desforestaciòn, de los hidrocarburos y de la minerìa. 

Ni privatizaciòn salvaje ni liberalismo de Estado. A mi me encantarìa que el chavismo con Chàvez o "sin él" - cosa que queda aùn muy entredicha dada la inmensurable utilizaciòn de videos y afiches de la imàgen del lider de la revoluciòn socialista-, me explique y me de cuenta, no de la historia patria, sino de a dònde estàn yendo a parar los recursos de Venezuela.

Ya basta de repetir como loritos lo que nos dicen por televisiòn. Cuàndo lograremos alcanzar el tan anhelado espìritu crìtico que nos permitirà al fin definir quiénes somos y para dònde vamos ? 



jeudi 18 avril 2013

Seleccion de poemas





















Lo que se està jugando en Venezuela

Avanzamos un gran paso pero aùn estamos lejos de la meta. Recuerden que desde el 11 A 2002 los venezolanos han denunciado y hecho peticiones y pidiendo la intervenciòn de la comunidad internacional... El gran avance que yo veo es que ahora cuenta con el apoyo incontestable de las cifras incluso fraudulentas que ellos publicaron 7 millones y tantos de venezolanos... ya no pueden seguir tapando el sol con un dedo. Pero tenemos que estar preparados siempre para lo peor... Los rumores oficialistas ya empezaron a correr y la situaciòn es muy delicada. Los periodistas no pueden hacer otra cosa que asumir una posiciòn neutral. Implicarse polìticamente con la defensa frontal de una causa equivaldrìa a un suicido profesional.
Son muchas las cosas que estàn en juego en estos momentos. El riesgo que se corre es el siguiente y esto no es secreto para nadie : La economìa venezolana està totalmente colapsada. No es raro que le vuelvan a manipular la informaciòn pues en eso consiste el poder, es la ùnica forma de mantenerlo y sostenerlo. No olvidemos que el petròleo es el objetivo, que un régimen totalitario es favorable a los intereses de los grandes inversionistas de capital y que, entre lo econòmico y lo humanitario prima siempre lo econòmico. Me parece que la emociòn y el sentimiento de rabia e impotencia que ahora invade a todos los Venezolanos (rojos rojitos, azulitos, amarillitos, blanquitos, verdes anaranjados y cualesquiera otro color polìtico de su preferencia) nos puede desviar de estas cuestiones de suma importancia que pueden ser usadas luego en nuestra contra y en detrimento de nuestra tan anhelada democracia, de nuestra paz cìvica y, por sobre todo, de nuestra seguridad ciudadana. Es sumamente importante "tomar nota" de todas las informaciones que maneja el oficialismo e informar de ellas a la sociedad civil haciendo siempre un llamado a la calma. No basta con negar simplemente todos los argumentos que ellos manejan diciendo que son puras mentiras y que son ilegìtimos. Sabemos que son mentiras pero los hermanos Castro no son ningunos nenes con lentes de leche. Detràs estàn tambien los nuevos inversionistas de capitales en Vzla : Rusia, China, Iràn, por no citar si no a los màs importantes y renombrados, pues no hemos de olvidar que en los actuales momentos los inversionistas de capitar escapan a las fronteras de un Estado Naciòn y nada tienen que ver con las Repùblicas y sus gobiernos. La Total y la Standar Oil, por ejemplo, participan en un 30 y 10 % respectivamente de la explotaciòn denominada Petro Cedeño, situada en la faja del Orinoco, pero poco o nada tienen que ver con Francia  o con Holanda dado que ambas compañias fueron privatizadas hace ya mucho tiempo.
Paralelamente a lo que sucede ahora en tierra venezolana los atentados de Boston y Texas ponen en evidencia que la situaciòn polìtica interna en los Estados Unidos es también bastante delicada. Ni hablar de la polìtica interna francesa : escàndalos de corrupciòn, ataques contra quienes estàn defendiendo la causa del "mariage pour tous" amenazados de muerte y perseguidos por la extrema derecha. En cuanto a los ingleses estàn preocupados en descubrir quién està detràs de los nuevos hechos de corrupciòn en la FIFA y la UEFA, sus razones tendràn. Las mùltiples inversiones de Quatar en diferentes paìses y sectores econòmicos alrededor del mundo plantea igualmente mùltiples interrogantes. Esto simplemente es una breve reseña de los màs importantes titulares del dìa de hoy, jueves 18 de abril del 2013.
A muchos nos queda la incògnita de por qué España reconociò tan ràpidamente al candidato del oficialismo venezolano. Todos sabemos que los españoles estàn al borde de la ruina, no se pueden dar lujo de dejarse expropiar el BBVA, cada quien defiende sus intereses y no es criticable, desde mi punto de vista estamos en un perìodo clave y de supervivencia, como sociedades pertenecientes a determinada naciòn, con la carga cultural y de valores que ello implica.
El despotismo de los tìteres que controlan gobiernos e instituciones es el màs inofensivo. Desde mi punto de vista estamos sufriendo simplemente las consecuencias de la bola de nieve que echò a rodar con la globalizaciòn y la libertad de mercados.
Es importante que mantengamos los pies sobre la tierra, que no nos dejemos dominar por nuestras emociones, que seamos racionales, que luchemos inteligentemente, que no caigamos en provocaciones. Emitir las denuncias pasando a través de ONG formalmente reconocidas como independientes, tales como PROVEA en Venezuela. Quienes estén en condiciones, sobre todo los venezolanos que estàn en el extranjero o que tienen doble nacionalidades, sean solidarios con Henrique Capriles pues, a pesar de los rumores que se estàn manejando por los partidiarios del oficialismo, este jòven lider polìtico està dejando el pellejo y representando a la mitad (o un poco màs) del paìs... A una mitad (o un poco màs) que exige explicaciones, instituciones limpias y un cambio. Un cambio que lejos de exigir un recurso a poderes màgicos para ponerle color y alegrìa a Venezuela, pide simplemente lo bàsico : informaciòn, derecho a la palabra y una policia y unas fuerzas armadas capaces de velar por la seguridad e integridad de los ciudadanos. Es sencillo !
Hemos visto circular en los dos ùltimos dìas videos que reflejan agresiones y vejaciones de los derechos humanos.
En el 2002 lograron montar toda campaña mediàtica para indilgarle la culpa a determinados actores de aquellos hechos. Es muy posible que ahora estén trabajando en lo mismo. Nada me sorprenderìa.
Entre pesimismo y optimismo simplemente puedo permitirme aconsejar lo siguiente : NO OLVIDAR ! NO DESFALLECER NUNCA ! Aportar, en la medida de nuestras posibilidades, nuestro pequeño grano de arena para que nuestro pueblo no siga llevando peineta y para que no se irrespete la voz de nuestra sociedad civil so pretexto de defender una bandera polìtica.

lundi 15 avril 2013

Les guignols d'un processus qui nous dépasse

Samedi 13 avril 2013, 12:10. Je dis au revoir à mes amis et à mon compagnon avec ces mots : "je pars à l'abattoir". Ils sourient. Je crois qu'ils ne comprennent pas bien la gravité de la situation. Les élections du dimanche 14 avril 2013 pour élire le nouveau président du Venezuela signifient ceux qu'elles signifient. La dernière carte à jouer pour ceux qui conservent l'espoir de pouvoir vivre dans un pays où l'on respecte les droits de tout citoyen, sans tenir compte de son origine sociale, raciale, de sa croyance religieuse ou de sa préférence politique.
Le lendemain matin j'arrive devant l'Ambassade du Venezuela à Paris. Même scénario que l'année dernière. Visages souriants, pleins d'espoir. De l'autre côté du trottoir des gens que je connais. Je sais ce qu'ils font en France, je sais pourquoi ils militent, je suis consciente que non seulement c'est leur avenir personnel qui est en jeu, mais de plus, qu'ils sont convaincus -ou simulent l'être- que la révolution a œuvré pour le bien être de tous les Vénézuéliens.
Or, pas besoin d'un examen clinique de chacun d'entre nous pour connaître notre état de santé. Ceux qui ont le temps de réfléchir sur leur propre situation, sommes psychologiquement abattus. Ceux qui connaissons la difficulté économique au quotidien, choisissons de passer outre et de ne pas trop penser à la situation du pays. Entre une position et son contraire, il n'y a pas moyen de concilier les esprits. On s'est fait énormément de mal pendant ces dernières 14 années. On s'est ignoré les uns et les autres. La sympathie ou le mépris qu'on a éprouvé à l'égard d'un leader qui a bouleversé l'histoire de notre pays est plus forte que tout. Sa présence est encore fraîche malgré sa disparition physique. On le déteste ou on l'adore, voire certains de ceux qui se disent croyants le préfèrent au Mésie, tandis que d'autres prient le bon dieu pour qu'il mette un frein à ce phénomène de plus en plus répandu et ancré dans notre culture qui est celui du culte à la personnalité du chef d'Etat.
Parfois j'ai l'impression que le pays ne nous appartient plus tellement les intérêts économiques en jeu son importants et nous dépassent, nous citoyens communs.
On tente de soutenir le candidat de sa préférence comme l'on peut. Certains sont mieux informés que d'autres, ou ont plus arguments que d'autres, mais on ne s'entend plus. C'est un dialogue entre sourds. Certains sont tellement indignés de voir que toutes les belles promesses se sont envolées qu'ils se mettent facilement en danger lorsqu'ils entendent dire à la partie adverse que le gouvernement socialiste protège les richesses du Venezuela et les redistribue entre les Vénézuéliens. Parfois le plus simple des maux qui accablent la politique vénézuélienne se résume au fait que la lutte contre la corruption ne fait que jouer à l'avantage de ceux qui détiennent les reines du pouvoir central à Caracas et de nouveaux négociants et partenaires économiques.
Lorsqu'on croit naïvement qu'on peut se faire comprendre en faisant usage de la science, en utilisant des arguments historiques, des dates, des faits... peu savent de quoi est-ce qu'on parle, certains ne s'en souviennent même plus du passé ou semblent ne plus s'en souvenir... et puis, après tout, de quel passé je parle ? Qu'est-ce que cela vaut à côté d'un présent si chaotique ? Tout dépend de l'angle depuis lequel on le regarde.
Tous les efforts pour instaurer un débat sont en vain, on se fait insulter, on se fait traiter de petit bourgeois, d'enfant de riche, d'ancien privilégié... On n'est surtout pas prêt d'admettre nos propres erreurs. Il faut trouver un coupable. Il est où ce coupable ? L'oncle Sam pour les uns, Fidel Castro pour les autres... moi, je suis même prête à prouver que Simon Bolivar a été le premier des fous, le premier à soulever les esprits, à leur promettre des monts et des merveilles et à s'être trompé.
C'est dingue comment les fanatismes politiques peuvent pousser les gens à l'extrême de tourner le dos à la réalité, parce que cette réalité, après tout, n'est pas convenable aux intérêts de la révolution... Je me croirais aux années vingt du dernier siècle... parfois... mais, qu'est-ce que j'ose dire?! Comment je puis comparer des époques, des événements et des gens si différents? C'est une aberration!
Une aberration oui, je me dis, et j'admets que ce n'est pas comparable mais je ne peux m'empêcher de me dire que le passé est là pour nous envoyer des signaux d'alarme... Où sont passées alors les belles paroles : "connaître son passé pour comprendre son présent"; "interroger le présent à travers le passé" ? Ce ne sont que cela : des belles paroles... des leçons impossibles à enseigner lorsque l'idéologie politique et les problèmes quotidiens nous aveuglent, lorsque les médias sont contrôlés et payés par des gens placés bien au-dessus de nous ; lorsque ce qui est en jeu c'est le contrôle politique du pays où se trouvent les plus grosses réserves de pétrole au niveau mondial à une époque où les guerres ont lieu pour des raisons énergétiques.
L'ancien régime nous a promis : "maintenant le Venezuela est à tous". Et pourtant on ne pourra nier que de nouvelles exclusions ont eu lieu et continuent à avoir lieu. Quelle meilleure preuve que la manière dont se parlent les Vénézuéliens de nos jours. On se pointe du doigt, on se dénonce entre nous. Qui d'entre nous aurait cru que ce jour arriverait le 12 février 1992 ? Alors qu'aucun mortel nous connaissais auparavant. Aujourd'hui on doit rendre des comptes sur notre histoire, notre société, notre culture, nos vies, notre manière de penser et nos idées politiques, voire, notre provenance sociale à des gens du monde entier ! On est connus du monde entier et pourtant j'éprouve un goût amer car cette connaissance est partielle, cette connaissance se résume à Chavez, à sa bienfaisance, à sa lutte supposée contre les riches et à nos réserves de pétrole.
Une chose est certaine, entre Vénézuéliens, on dirait qu'on se déteste. Lorsque deux Vénézuéliens de deux positions politiques opposées se croisent, ils essaient de faire passer outre leurs différences idéologiques et de se regarder comme compatriotes. Mais on nous a trop mentis et on ne sait plus désormais qui dit vrai et qui dit faux. On croit savoir que celui qui est en face de nous, nous ment ; et, même s'il ne ment pas, il ne peut comprendre que ce qu'il veut bien entendre, en plus il cherche à ce que l'autre reconnaisse et accepte... Reconnaître quoi ? Accepter quoi ? A la fin de ce dialogue entre sourds on a envie de ne plus recroiser cette personne.
Et pendant que notre vie quotidienne se déroule de cette manière et qu'on nous fait perdre des heures précieuses de productivité à tenter de convaincre l'autre de reconnaître, d'accepter et de changer... des négociations se réalisent sur nos dos. Personne est capable de nous en informer. Des accords, des pactes économiques sont signés... notre futur est mis aux enchères tandis que nous, nous continuons à nous éviter ou alors carrément à nous à s'insulter.
Beaucoup de Vénézuéliens sont allés voter hier en pensant : "Moi aussi, je suis Vénézuélien". Mais on s'est à nouveau trompés. Le Venezuela n'appartient plus à ceux qui regardent vers l'avenir. Je suis navrée de prendre un ton aussi triste et pessimiste mais il faut qu'on voit d'une fois pour toutes la réalité. Tant qu'il y aura du pétrole à gratter, on ne retrouvera jamais à nouveau la paix.
Lundi 15 avril, 13 heures. Je déjeune avec un ancien prof de la fac qui me raconte son nouveau quotidien. Il gagne un salaire pas tellement supérieur au SMIC vénézuélien. Un maître de conf d'ailleurs touche moins que ça. Il me raconte une petite anecdote qui me laisse les idées bien claires. Il reçoit un jour son plombier chez lui. Cela faisait quelque temps qu'il le cherchait. Il avait eu du mal à le faire venir réparer sa plomberie. Le maître plombier arrive en boitant un peu. Il s'est fait mal à la hanche. Mon prof s'inquiète. Il veut savoir s'il arrive quand même à travailler malgré ses conditions de santé. Comment fait-il pour vivre ? lui demanda mon prof. Le plombier, le sourire au visage, lui répond, pas de problème! Je touche la pension de retraite, et ma femme touche aussi de l'argent en provenance d'une autre mission. A nous deux, continue-t-il, on gagne 6.000 bolivares nouveaux (à peu près l'équivalent de trois salaires minimum vénézuéliens). Avant que ceux qui me lisent se disent : "cela est juste, pour une fois qu'on travaille en bénéfice des pauvres!", j'aimerais leur dire: certainement,! je suis tout à fait d'accord, pour une fois ! Mais à quel prix? Le déficit extérieur et la situation économique intérieure du pays parle d'elle même. Puis, plus important encore, dans quel but ? Combien de temps tiendra encore ce populisme fondé sur un néolibéralisme d'Etat et sur les bénéfices de la rente pétrolière ? Qui rendra des comptes à nos grands-enfants dans un avenir proche ?
Je ne peux cautionner un régime politique qui anéanti les êtres humains, qui leur enlève les motivations. L'une des définitions des êtres humains en latin est celle de l'hommo faber. Travailler, se sentir productifs est tout aussi important que les bénéfices sociaux pour les gens en difficulté. Et les Vénézuéliens n'arrivent plus à s'entendre sur ce point. Encouragés par des révolutionnaires de la dernière heure, comme ceux qui constituent de nos jours les nouvelles élites de la fonction publique, ils méprisent ceux qui ne pensent pas en termes de redistribution de la richesse pétrolière : aux pauvres, aux nouveaux riches, à qui que ce soit tant que le pouvoir continuera à être au service de cette "révolution". Il n'y a pas d'espace pour ceux qui ont d'autres aspirations.
Dans le Venezuela d'aujourd'hui, on retrouve des jeunes étudiants français, par exemple, qui militent pour l'extrême gauche mais que difficilement sont passés par la vie active ou qui sont convaincus de leur bien fondé, tout simplement, parce qu'ils sont dégoûtés du discours néolibéral. On les voit partir au Venezuela remplis d'idéalisme dans leur tête et de ce qu'on peut considérer comme de argent de poche en France mais que, transformé au marché noir vénézuélien devient l'équivalent de trois ou quatre salaries.
Il y a aussi de nos jours beaucoup de Russes et des Chinois. De nouveaux investisseurs de capital dans de nouveaux secteurs de la productions, comme les services par exemple. Des services d'ailleurs de très mauvaise qualité où parfois le matériel d'entretien est acheté mais jamais livré, et de tas des factures justifient de nouvelles sommes exorbitantes d'argent qui s'enfuit dans des comptes en Suisse ou dans les paradis fiscaux.
Difficilement tous ces gens auraient pu goûter à l'ambroisie vénézuélienne, aux bontés de notre or noir, si le mur de Berlin n'était pas tombé.
Tandis qu'on prône enfin la conclusion du panaméricanisme, on voit défiler autour de la nouvelle cour bolivarienne les chefs d'Etats de nos pays frangins, on voit surtout défiler dans les rangs de notre armée et de notre fonction publique beaucoup de Cubains. Tous les européens le savent, à quel point les jeunes révolutionnaires de la dernière heure kiffent les Cubains et la salsa !
Dans tout ce panorama, à chaque fois davantage, moins de place pour les gens qui ont envie de travailler et de vivre de leur force productive, pour ceux qui veulent se rendre utiles à la nation... mais enfin, qu'est-ce que je dis là encore, quelle Nation ?, si, en fin de comptes et vue de plus près, cette idée qu'on avait de Nation n'existe peut-être même plus. A-t-elle un jour existé ? Deux cents ans d'histoire "patria" et encore une fois la classe politique appelle le peuple à s'entre-tuer pour défendre les intérêts de ceux qui sont au pouvoir ou qui veulent l'être.
Peu de place pour ceux qui souhaitent participer (une autre des promesses inachevées) à la vie politique, économique, sociale et culturelle du pays mais qui ne s'identifient pas avec un discours boiteux, qui aujourd'hui soulève les plus divers sentiments : la colère, l'amusement, l'indignation, la peine, la frustration... j'en passe.
Difficile de comprendre lorsqu'on est étrangers à la réalité vénézuélienne.
Mon compagnon m'écrit aujourd'hui un texto et me demande d'écrire quelque chose pour tenter d'apaiser les esprits et de réunir les Vénézuéliens. C'est presque "mission impossible". Le mal est fait. Dans notre naïveté on est capables de déclencher une guerre civile si ce n'est pas fait depuis longtemps, car on a assisté depuis 2002 aux défilés des motards armés, de coup de feu envoyés par seul Dieu sait qui, puisque depuis très longtemps on nous a même enlevé le droit d'être informés.
Et malgré ce sentiment de dépaysement, d'abattement, de censure, d'exclusion, on ose crier encore haut et fort, honte à vous les rageurs de la "droite" de vous plaindre pour rien ! de dire que le Venezuela ressemble de plus en plus à une dictature. Taisez-vous, si vous n'êtes pas contents c'est parce que vous êtes des anciens oligarques, des enfants de riches !
Je dirais, oui, certains avons eu la richesse de nous cultiver beaucoup plus que d'autres, mais nous avons compté sur quelque chose de plus précieux que l'argent car l'envie de progresser difficilement a un prix : la satisfaction d'atteindre un but sur la base de notre propre effort. Il n'y a pas si longtemps j'employais encore le terme "méritocratie" et quelqu'un m'a répliqué, en France, que la méritocratie lui donnait "envie de gerber". Je comprends qu'ici aussi l'on a souffert des manipulations zarkoziynnes. Je ne peux arguer que ce ne sont pas les idées qui sont mauvaises en soi, mais uniquement la manière dont elles sont mises en pratique.
Je finirai avec deux interrogations. Il est quand même bizarre que Jimmy Carter continue à survoler notre paysage politique et que sa parole soit tellement respectée par les militants du parti officiel, eux, qui se disent anti-impérialistes, anti-yankis ; qui reprochent à "la droite vénézuélienne" d'être la responsable du coup d'Etat de 2002 organisé par la CIA. C'est un argument qui d'ailleurs me désole. Tout le monde sait que droite et gauche sont des coquilles vides, cela ne veut plus rien dire. Toutefois, je n'exagère pas si j'affirme qu'au Venezuela ces deux mots ont une signification claire et précise aux yeux des Vénézuéliens et du monde entier : la droite, les riches et méchants; la gauche : les pauvres et gentils. Pourtant les choses sont beaucoup plus compliquées que cette définition réductrice et pas tous les gauchos sont pauvres et cherchent le bien-être du peuple; et, décidément encore moins tous les "fachos" sont des riches ou des anciens riches, ou sont envieux et jaloux du traitement que la révolution donné aux "pauvres". Être située "à droite" parce qu'on n'est pas d'accord avec Chavez et qu'on regrette son "héritage", est un fardeau tellement lourd à porter ! D'autant plus lorsque ce genre d'attaques proviennent des gens qui connaissent tellement peu le Venezuela !
Je pense enfin que l'option de la guerre civile nous est d'emblée niée. Quelle guerre civile peut-il y avoir dans un pays où les armes sont en possession des milices, de l'armée et des guerrillas urbaines et que ces dernières soutiennent le candidat que Chavez a désigné comme son légitime successeur et héritier ? Ou serions-nous condamner à nous entre-tuer depuis l'Indépendance ? Je n'en sais rien... Tout au plus, une chose est certaine : nous nous contenterons de continuer à subir les dommages provoqués par une situation où notre plus grande richesse, le pétrole, a complètement déterminé notre avenir et est devenue notre plus grande malédiction.